Juana Azurduy de Padilla (1780-1862)

Juana Azurduy de Padilla fut avec son mari une combattante célèbre des guerres d’indépendance.

Née à La Plata (aujourd’hui Sucre), Azurduy fut une patriote du Haut-Pérou (actuelle Bolivie) qui accompagna son époux, Manuel Ascencio Padilla, lors de la lutte pour l’émancipation de ce qui allait devenir la Bolivie face au royaume d’Espagne.

Etudiante dans le prestigieux couvent de Sainte-Thérèse de Chuquisaca, elle parle à la fois le castillan et le quechua. Avec son époux, elle rejoint la révolution de Chuquisaca le 25 mai 1809 et combat les troupes royalistes. Après la déroute de la bataille de Huaqui, les royalistes reprennent le contrôle du territoire en 1811 et leur propriété est confisquée. Juana Azurduy et son mari rejoignent alors en 1812 le général Manuel Belgrano et son ejercito del Norte (armée du Nord), envoyée depuis Buenos Aires par les Provinces-Unies du Río de la Plata également en plein processus d’indépendance. Ils réussissent à réunir 10 000 hommes.

Azurduy participe à la bataille d’Ayohuma en novembre 1813, qui voit les troupes patriotes essuyer une nouvelle défaite et l’armée de Belgrano se retirer. Le couple se dédie alors à des actions de guérilla contre les forces royalistes : il dirigera ainsi de 1813 à 1817 la Republiqueta de la laguna (la petite République de la lagune), un mouvement anti-Espagnols. Malheureusement, Juana Azurduy est blessée lors de la bataille de la Lagune en 1816, et son époux meurt en tentant de la sauver.

À la mort de ce dernier, elle assume le commandement de la guérilla. Manquant d’appui et abandonnée par les forces principales, elle va sombrer peu à peu dans la misère. Lorsqu’il la visite en 1825, Simon Bolívar la nomme colonel et lui accorde une pension, ce qui ne change que peu son sort. Elle meurt dans l’indigence en 1862.