Le carnaval d’Oruro en Bolivie

Dans la capitale folkorique du pays, le carnaval d’Oruro est l’un des événements culturels majeurs de Bolivie.

 

Dates 2021 : du 12 au 16 février

Le carnaval d’Oruro, inscrit au patrimoine oral et immatériel de l’Unesco depuis 2008, est l’un des plus grands événements de l’année en Bolivie. Ces quatre jours de spectacle représentent pour le voyageur une expérience inoubliable. Outre son importance, le carnaval se caractérise par son syncrétisme, mélange de croyances religieuses précolombiennes et chrétiennes.

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Cette fête est dédiée à la célébration de la Virgen del Socavón, représentée par une statue haute de 45 m, érigée en février 2013 sur les hauteurs de la ville. Le symbolisme présent dans les danses du carnaval provient des images associées par les jésuites dans leurs prédications, au moment de l’évangélisation de la zone dès le XVIe siècle. En effet, la Vierge et le diable furent présentés aux Boliviens, qui associèrent à ces figures chrétiennes leur propre personnification du bien et du mal : la Pachamama, déesse de la Terre, et le Tío Supay, maître de la Montagne aux traits diaboliques. Ne vous y trompez pas : certaines différences existent entre ces figures. Le Tío Supay est vénéré tout comme la Pachamama, il fait l’objet d’offrandes et de prières, en particulier dans l’univers des mineurs de Potosí. La notion du bien et du mal peut être dès lors légèrement dissemblable entre les cultures européenne et sud-américaine. C’est cette relation très particulière qui est illustrée par les danses du carnaval d’Oruro.

Les événements commencent par une procession impressionnante dans la ville d’Oruro. Plus de 28 000 danseurs traditionnels vêtus d’étonnants costumes très colorés, parfois particulièrement imposants, défilent sur un parcours de près de 4 km pendant environ vingt heures. Ces danses sont l’expression des traditions locales de tout le pays, certaines d’entre elles représentent des épisodes de l’histoire de la Bolivie, comme l’arrivée des esclaves venus d’Afrique avec la Morenada.