Points clés du voyage : nord-ouest argentin, désert d’Atacama et altiplano bolivien.
“ Voyage dans trois pays au coeur des Andes
Voyageurs épris de minorités culturelles et de sites culturels, jusqu’il y a peu, l’Amérique du Sud ne s’imposait pas à nous comme une priorité. Nous ne sommes pas fadas de chutes, celles du Niagara et celles du Nil ne nous avaient pas laissé de souvenir impérissable. Les choix de nos deux dernières destinations de voyage ont été influencés par une émission de TV. C’est ainsi que nous avons décidé de partir dans l’Ennedi (Tchad) et plus récemment en Amérique du Sud, plus précisément dans une zone relativement restreinte aux confins de la Bolivie, de l’Argentine et du Chili.
Des films documentaires, des informations sur internet, les conseils d’amis, de spécialistes du voyage (Argentina Excepción) et en particulier des images à couper le souffle du Salar d’ Uyuni nous ont incité à creuser cette destination ni tout à fait originale, ni particulièrement fréquentée. La préparation de l’itinéraire a dû tenir compte de la qualité des routes, notamment pour le franchissement des frontières et la découverte du Catamarca, récemment ouvert au tourisme. Nous avons demandé à Argentina-Excepción de nous recommander de bons guides d’Argentine pour préparer notre voyage. Sans modestie, ils répondent : le meilleur guide, c’est notre site. Notre expérience confirme que c’est exact, même le guide Michelin (fort bon, par ailleurs) ne connaît pas le Catamarca !
Passons sur Buenos Aires, ville aux multiples attraits sans doute, que nous avons rapidement quittée, après un bref salut aux Mères de la Place de Mai, un clin d’œil à St Elme et un dîner savoureux à Palermo.
Passons aussi sur Salta, sympathique capitale d’une province plutôt glauque, au moins dans certaines directions. Au musée de Salta, on reste cependant sans voix devant la couleur et la consistance de la chair de l’enfant de Llullaillaco momifié il y a 500 ans.
À Salta, notre voyage commence vraiment. C’est ici que notre guide-chauffeur (Federico) nous prend en charge. Tout au long du trajet, nous avons apprécié sa culture, sa disponibilité, son dynamisme et sa discrétion. Au cours de ce périple, on verra très peu de gens, très peu de villages. Le site de l’antique ville précolombienne de Quilmes prouve qu’il n’en a pas toujours été ainsi. Mais aujourd’hui, presque tout est dans le rocher, le minéral. La végétation, spontanée ou cultivée, est maigre: cactus (Los Cardones !) et de rares cultures, oignons et poivrons rouges. Nous croisons quelques bergers et leurs troupeaux. Dans les villages, peu d’activité dans les rues. Cependant, la présence humaine se révèle occasionnellement, sur la place du village, par des peintures murales aux couleurs chatoyantes où la déesse mère Pachamama s’oppose hardiment aux horreurs du XXIe siècle, guerre, colonisation, exploitation, pollution…
Poursuivant la route, on s’arrête dans une petite communauté de tisserands, producteurs de ponchos. Lamas et vigognes nous accompagnent tout au long du voyage. Mais l’intérêt du voyage vient avant tout de l’incroyable variété de formes et de couleurs des roches. Les noms sont évocateurs: Los Colorados, Las Flechas, Garganta del Diabolo, Los Castillos…
Dans la petite agglomération de Cachi, on rencontre quelques routards et dans les arbres, à la sortie du village, d’impressionnants vautours. Plus loin, quelques petits perroquets bavardent, perchés sur les lignes électriques.
Passons sur Cafayate et ses vignobles, situés à une altitude de 1600 m. où nous sommes reçus sans chaleur.
On entre, enfin, dans le Catamarca, accessible depuis peu au tourisme. C’est tellement vrai que Federico enregistre – et c’est une première – les coordonnées GPS du trajet qui permettront à d’autres de retrouver les sites d’intérêt. Le champ de pierre ponce (Campo de Pedra Pomez) est l’un des hauts lieux du voyage. En voiture, on parcourt sur plusieurs kilomètres carrés une zone inhabitée, pas même, semble-t-il, par des oiseaux. Une vision post-tremblement de terre, dirait-on. Mais les courbes sont souvent harmonieuses, les blocs de pierre ne sont pas gigantesques, la pierre a des teintes douces de blanc, d’ocre et de brun. Selon sa fantaisie, on y verra des animaux existants ou mythiques, des villages, des villes voire même des paysages lunaires.
Particulièrement belles, les réserves Laguna Grande et Laguna Diamante et le volcan Galan. Dans ce paysage tout minéral, les flamants roses, les vigognes et, à plus basse altitude, les lamas mettent une note de vie.
Si partout sur la planète, la nature recule, ici, on a l’impression que c’est l’industrie qui recule. Les vieilles mines sont abandonnées, le soufre, qui n’est plus exploité, se consume spontanément dans la montagne. Le train qui transportait le minerai ne circule plus. L’exploitation du sel est relativement modeste. On reste prudemment optimistes pour la nature : de nouveaux gisements de métaux prisés (tungstène, uranium) sont maintenant exploités ; les routes d’accès sont fermées au public.
Les dernières images d’Argentine, avant de passer en Bolivie, sont, une fois de plus, d’impressionnantes formations géologiques colorées: le Cerro Hornocal et la Palette du peintre. Plus près encore de la frontière, à la sortie du petit village de Yavi avec ses bâtiments coloniaux une piste en terre mène à la Laguna Colorada, où l’on découvre des pétroglyphes, avec notamment la représentation de lamas et de condors, remarquablement conservés.
On traverse la frontière à pied, une équipe enjouée et dévouée nous attend en Bolivie avec un autre véhicule.
La première étape en Bolivie est Tupiza. La ville est sans intérêt mais la nature alentour est à nouveau magnifique, des pans de rocher évoquent des murailles effondrées ou de gigantesques phallus. La ville suivante, Uyuni est encore plus insignifiante. On fera quelques photos au musée du chemin de fer où rouillent paisiblement de vieilles locos.
Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons au bord du salar, un peu tard pour le coucher du soleil. On se concentre donc sur l’hôtel, à peu près unique au monde puisque ses murs et planchers sont presque entièrement construits avec des blocs de sel. Il faut le voir pour le croire.
Le lendemain, on explore à souhait le salar sous différents angles. A la surface du salar, le sel présente en des dessins polygonaux. Les eaux violemment colorées sont tantôt bleues, tantôt brunes. Aux environs du salar, quelques signes d’activité humaine ancienne (nécropole) ou actuelle (élevage de lamas, culture de quinoa).
Plus loin, autres salars, autres lagunes telle la Laguna Colorada bleue et mauve. Dans l’eau, des centaines de flamants roses. Plus loin, des nuages blancs sortent des petits geysers de Sol de Mañana.
Au Chili, le programme est nettement moins dense qu’en Argentine et en Bolivie : excursions plus courtes, longues siestes… Le village-frontière de San Pedro de Acatama est un rendez-vous de routards, avec moult restaurants et échoppes d’artisanat. Tout l’intérêt est dans la nature. Avec notre guide francophone Marcela, on explore les environs dans toutes les directions : les noms sont évocateurs, gorges du diable ou vallée de la lune… Le majestueux volcan Licancabur domine la région. Les geysers du Tatio sont plus impressionnants que les modestes geysers de Sol de Mañana en Bolivie. Une excursion vers les lagunes et les salars Aquas Calientes Miscanti et Miniques, à plus de 4000 m., révèle à nouveaux des sites d’une exceptionnelle beauté. On est bien récompensés d’avoir bravé le vent glacial et si violent que même en s’épaulant, on a bien du mal à prendre une photo.
Dernière attraction de choix, Valparaiso, où nous concentrons toute notre attention sur les graffiti (street art), généralement du meilleur goût. Des escaliers sont peints de sorte à évoquer le clavier d’un piano, Miyazaki aussi est présent au coin d’une rue.
À Valparaiso, la ceviche n’était sans doute pas fraîche, la turista guette le voyageur gourmand.
En résumé, notre voyage le plus fabuleux, avec une densité incroyable de points de vue époustouflants, de rochers, de lagunes, de montagnes, de volcans, aux couleurs incroyables et toujours changeantes. Ceci compense largement le peu de contacts humains et de culture auxquels nous donnions d’habitude la priorité. Un voyage que nous ne sommes pas prêts d’oublier ! En souvenir, nous ramenons des centaines de photos et nos guides ont eu à cœur de nous photographier dans ces sites fabuleux.
Avec tous nos remerciements à Argentina-Excepción, en particulier Javier Ara-Mincholed, et leurs collaborateurs en Argentine, Bolivie et Chili pour l’organisation irréprochable et attentionnée. Ils ont réussi à nous faire partager leur passion pour leurs pays.
Elisabeth et Robert”
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