Visite du département du Beni, Bolivie : guide de voyage
Géographie, climat, histoire, fêtes, patrimoine, musées, monuments, hôtels, transports.
Situation géographique du Beni
Beni, dans le nord-est de la Bolivie, est le second plus grand département du pays derrière celui de Santa Cruz. Il abrite les deux tiers de l’Amazonie bolivienne et compte à peine 450 000 habitants. Il se caractérise par la présence d’une flore exubérante et d’une faune sauvage composée notamment de jaguars, caïmans, serpents, singes et de nombreuses espèces endémiques. La capitale du département est la ville de Trinidad, située à 236 m d’altitude.
Par ailleurs, le département regorge de vestiges archéologiques provenant des cultures précolombiennes qui peuplaient cette région bien avant l’arrivée des espagnols. On y trouve également les temples missionnaires des plaines inondables des Moxos. Plusieurs options sont envisageables pour découvrir la région, avec des circuits dans la pampa, des sorties en bateau le long des nombreux fleuves du bassin amazonien, des balades et campements en forêt…
Climat du Beni
Le Beni a un climat tropical humide et reçoit des pluies abondantes d’octobre à avril. La température moyenne dans le département oscille entre 22 et 28 degrés. Lors de l’hiver austral, des vents froids du sud nommés surazos produisent des changements brusques de température. Par ailleurs, il est nécessaire de se faire vacciner contre la fièvre jaune et de se doter d’un traitement antipaludéen avant de se rendre en Amazonie.
Histoire du Beni
Le Beni abrita une importante civilisation préhispanique, la Cultura Hidráulica de las Lomas. Depuis environ 4000 ans avant J-C et jusqu’au XIIIe siècle, plusieurs communautés se sont installées dans la région en utilisant ses caractéristiques environnementales de manière extrêmement ingénieuse : utilisation de plantes aquatiques fertilisantes, construction de vastes systèmes hydrauliques destinés à la pêche ou à la communication entre les différentes communautés… Celles-ci cultivaient déjà de nombreux produits agricoles présents dans cette région, comme le tabac, les cacahuètes, le coton ou la yuca.
Cependant, à l’arrivée des Espagnols, la région était en décadence depuis près de trois siècles. Si dans les premiers temps de la colonisation le Beni a fortement intéressé les Espagnols qui pensaient que la région pourrait renfermer le mythique El Dorado, aussi appelé Paititi, cité légendaire inca perdue, elle fut ensuite marginalisée durant plusieurs siècles. Pendant l’époque républicaine, le nord du Beni connut un essor économique grâce à l’abondance des arbres caoutchoutiers dans la région qui attira de nombreux travailleurs, parmi lesquels beaucoup d’indiens souvent exploités.
Durant quelques dizaines d’années, entre la seconde partie du XIXe siècle et le début du XXe, le Beni compta parmi les régions les plus dynamiques de la Bolivie. Actuellement, l’exploitation siringuera a presque totalement disparue par manque de rentabilité face à la production asiatique et le département du Béni vit principalement du tourisme et de l’agriculture.
Fêtes et événements dans le Beni
Fête patronale de San Ignacio de Moxos, 31 juillet
Cette célébration prend ses racines dans la tradition religieuse des missions jésuites ainsi que dans les croyances indigènes moxeñas. À cette occasion, les visiteurs peuvent apprécier la typique danse des macheteros ou encore celles de Achus et leurs chapeaux ornés de feux d’artifice. Cette fête traditionnelle a valu en 1975 au village le titre de Capitale folklorique du Beni.
Que voir dans le Beni ?
Aire protégée Ibaré – Mamoré
Cette zone englobe neuf communautés dans lesquelles vivent environ 3000 personnes appartenant principalement aux ethnies mojeñas et yuracareses, dans les environs de Trinidad et des fleuves Ibaré et Mamoré. Le fleuve Mamoré est le principal affluent de l’Amazone en Bolivie tandis que l’Ibaré débouche dans le Mamoré. Divers circuits écotouristiques ont été mis en place pour permettre aux visiteurs de rencontrer les communautés indigènes établies sur les rives des fleuves, d’être initiés à l’agrotourisme, de réaliser des balades en bateau, de pêcher ou encore de participer à une dégustation de plats typiques. Parmi les animaux qu’il est courant d’observer dans la zone, on trouve de nombreuses espèces d’oiseaux (perroquets, toucans), mais aussi des singes, caïmans, serpents, tortues et dauphins d’eau douce, l’emblème de l’aire protégée. Les rives des fleuves Ibaré et Mamoré sont aussi peuplées d’une importante diversité de flore : arbres mapajo, bibosi et arbres fruitiers sauvages constituent un paysage édénique.
Ville de Trinidad
Fondée en 1686 sur les berges du río Mamoré par le père Cipriano Barace, sous le nom de La Santísima Trinidad, l’actuelle capitale du département faisait partie des missions jésuites des basses terres du Sud du Béni. À la suite d’inondations à répétition et de plusieurs épidémies de peste, le site fut transféré en 1769 sur son emplacement actuel à 14 km du río Mamoré. La ville compte environ 130 000 habitants et possède un intéressant patrimoine culturel, composé notamment de sa Cathédrale construite dans le style des temples jésuites de l’époque coloniale, d’un musée ethno-archéologique, de l’église du Cabildo Indigenal ou encore du centre artisanal Moxos. En outre, les alentours de Trinidad comptent plusieurs sites naturels qui valent le détour, comme la Laguna Suárez, une lagune préhispanique située à 5 km de la ville. Visitez également Puerto Varador, le long du río Mamoré, pour admirer les dauphins d’eau douce. Enfin, rendez-vous à Puerto Almacén sur les rives de l’Ibaré pour déguster un grand choix de plats de poissons dans l’un des restaurants du port.
Flotel Reina de Enin
La meilleure manière de découvrir l’Amazonie bolivienne est sans doute de naviguer sur ses eaux. C’est ce que propose l’hôtel flottant Reina de Enin, charmant bateau en bois de trois étages qui vous transportera le long du río Mamoré, au départ de Trinidad, pour un voyage inoubliable. La croisière permet de profiter de paysages somptueux et d’approcher au plus près l’extraordinaire faune amazonienne. Les activités proposées à bord du Flotel Reina de Enin vous permettront de vous glisser dans la peau d’un véritable aventurier le temps de quelques jours. Au programme : balades à cheval, baignades dans le río Mamoré, pêche au piranha, observation des alligators et visite des communautés indigènes de la forêt.
Rurrenabaque
Rurrenabaque est un charmant village exotique situé sur les bords du río Beni, que l’on rencontre en quittant les derniers contreforts de la cordillère pour plonger dans la plaine amazonienne. À 355 km de Trinidad, le village aussi connu sous le nom de Rurre reste relativement proche de La Paz, à vol d’oiseaux, ce qui en fait une porte d’entrée idéale pour la découverte de l’Amazonie bolivienne. Le village possède un petit aéroport avec des vols quotidiens depuis La Paz et Santa Cruz. Différentes ethnies originaires de l’Amazonie (Mosetenes, Tacanas et Chimanes notamment) vivent dans la zone tropicale de Rurrenabaque. Ces communautés participent au développement d’un tourisme durable et respectueux de leur environnement, grâce à la création de circuits écotouristiques à travers la jungle amazonienne. Ancien centre d’exploitation forestière et agricole, Rurrenabaque est aujourd’hui le lieu idéal pour pratiquer un tourisme d’aventure.
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San Ignacio de Moxos
San Ignacio de Moxos est considéré comme la capitale folklorique du Beni en raison de sa grande richesse culturelle. Depuis 1997, elle est également déclarée Capitale spirituelle des missions du Cône sud. Sa fondation par des pères jésuites aidés d’indiens Cañacures et Punuanas remonte à 1689. Elle fut la première mission établie à l’ouest du fleuve Mamoré. Capitale de la province Moxos, San Ignacio possède un important patrimoine culturel, parmi lesquels son église d’architecture coloniale, un musée d’art sacré, des archives de musique baroque et une école de musique. Les habitants de San Ignacio sont essentiellement Yuracaré, Chimanes et Mosetenes. Les écosystèmes de la région sont très diversifiés, comprenant des lagunes, de longs fleuves et de vastes forêts.
Parc national Madidi
Créé en 1995, le parc Madidi recouvre une superficie de 1 895 750 hectares. Il se caractérise par une richesse biologique et une diversité d’écosystèmes uniques au monde. Il abriterait plus de 6000 espèces de plantes dont beaucoup sont endémiques, 1370 espèces de vertébrés et environ un millier d’espèces aviaires. L’altitude dans le parc oscille entre 180 et 6000 m, depuis les montagnes de la Cordillère dans la zone de Apolobamba jusqu’aux plaines amazoniennes aux abords du fleuve Heath. Madidi fait partie d’une zone de 18 réserves et parcs nationaux dénommé Corredor Binacional de Conservación Vilcabamba-Amboró, partagé entre Pérou et Bolivie. Celui-ci détient le taux de biodiversité le plus élevé au monde.
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Où se restaurer à Rurrenabaque ?
Restaurant Juliano : spécialisé dans la cuisine française et italienne, ce joli petit restaurant au cœur de Rurrenabaque est le lieu idéal pour un bon repas à un prix très abordable. Vous pouvez profiter de la terrasse, et déguster une grande sélection de pâtes, de viande ou encore du poisson de qualité. Le petit plus : un personnel agréable et accueillant.
Pescadería Don Pedrito, Trinidad : elle propose un grand choix de plats à base de poissons locaux : pacu, surubi, piranhas et bien d’autres, le tout dans un cadre agréable un peu excentré du centre-ville.
Restaurant bar Luna Lounge : ce lodge vous propose un moment de détente dans une ambiance tropicale. Spécialisée dans la cuisine italienne, on y mange notamment de la viande grillée et des pizzas. Si vous préférez simplement vous désaltérer, le bar fait de très bons cocktails de fruits frais que vous pourrez siroter le temps d’une partie de billard.
El Pacumutu Trinitario : une bonne adresse pour déguster de la bonne viande et notamment le Pacumutu à la braise.
La Perla de Rurrenabaque : l’incontournable de Rurre pour la cuisine typique. Excellents lomos ou poissons amazoniens dans un patio accueillant.
Où dormir à Rurrenabaque ?
Hotel Safari : un hôtel à l’accueil chaleureux et convivial composés de petits bungalows duplex tout équipés. De grands jardins, une piscine et une jolie vue sur le fleuve font tout son charme. Situé à seulement 5 minutes de la ville, il est aussi particulièrement calme.
Chalalán Ecolodge sur le río Tuichi : si vous rêvez d’une expérience inoubliable dans la jungle, cet ecolodge vous ravira. Les chambres, pleine de charme, sont des petit chalets indépendants nichés au milieu d’une nature exubérante. Le personnel, chaleureux et accueillant, propose de magnifiques excursions dans la jungle avec des guides de qualité ainsi qu’une mémorable croisière nocturne sur le lac. Vous pouvez enfin découvrir, le temps d’une soirée, les traditions de la communauté qui gère le lodge : feuilles de coca, boisson locale à base de lait de lama et danse bolivienne seront au rendez-vous.
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