Les ruines archéologiques de Tiwanaku

Tiwanaku est un site archéologique unique au monde, centre de la civilisation pré-incaique du même nom.

 

La civilisation et le site Tiwanaku

Site de Tiwanaku

Le site archéologique de Tiwanaku (ou Tiahuanaco, son nom moderne en espagnol) se trouve à 3850 m d’altitude et à une quinzaine de kilomètres au sud du lac Titicaca. Il fut l’épicentre de la civilisation pré-colombienne Tiwanaku, sur l’Altiplano andin. Celle-ci peupla probablement les rives du lac dès le XIIe siècle avant J.-C. Vivant d’agriculture, d’élevage et de pêche, la découverte de nouvelles techniques comme l’irrigation, ou encore la construction de bâtiments et de routes, contribua à son développement autour du Ier siècle après J.-C.

La civilisation Tiwanaku connut son apogée entre le VIIIe et le XIe siècle. Elle étendit son territoire, fondant cités et colonies jusqu’au nord de l’actuel Chili, à l’ouest de la Bolivie et même au Pérou (Wari). Selon les historiens, son empire compta jusqu’à 125 000 habitants. Au XIIe siècle, Tiwanaku connut un rapide déclin pour des raisons encore inconnues, peut-être à cause de l’autonomie revendiquée par ces nouvelles cités (dont Wari) ou d’une période de sécheresse prolongée.

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Calendrier aymara, Tiwanaku

On trouve encore sur le site les édifices qui formaient cet ensemble cérémoniel de la civilisation Tiwanaku. Près de là, le musée régional de la culture tiwanacote, construit en 1993, expose une large collection de 3500 pièces – objets de céramique, métaux divers et pierreries.
Tiwanaku signifierait la pierre au centre. Cette appellation s’explique notamment par l’organisation même de la cité sacrée : construite en hauteur avec de multiples terrasses et terre-pleins centraux, elle permettait aux Tiwanacotes d’observer avec attention l’avancée de leurs récoltes. Les cycles agricoles étaient dès lors sous le contrôle des habitants, aidés par les dieux auxquels les nombreux temples de la cité étaient dédiés.

La taille du site symbolise bien la puissance tiwanacote au moment de l’expansion de cette culture. Le savoir-faire architectural et l’organisation stratégique de la cité laissent clairement comprendre une habileté propre aux peuplades andines. Le musée renferme bon nombre de preuves complémentaires de cette technicité, avec une batterie d’ustensiles, d’armes et d’outils ingénieux. D’autre part, les monolithes et autres édifices construits sur la base de roches énormes ont été hissés par l’homme à une époque qui ne connaissait ni la roue ni l’animal de trait.

En 2000, le site de Tiwanaku fut inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

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Le temple d’Akapana

Temple Akapana, Tiwanaku

Le plus grand des édifices du site, encore à moitié enterré, est le temple d’Akapana, une pyramide composée de 7 plates-formes, d’environ 18 m de hauteur, et de 140 m X 170 m de largeur, et d’un temple semi-souterrain. Les travaux d’excavation, débutés en 1957, se poursuivent encore aujourd’hui. Du sommet, il est possible d’apercevoir le lac Titicaca ainsi que le sommet de l’Illimani, deux lieux vénérés par la civilisation Tiwanaku.

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La pyramide de Puma Punku

La piramide de Puma Punku

Cette immense structure pyramidale, en forme de T, l’une des ruines les plus anciennes connues à ce jour, aurait été dédiée au culte de la Lune. Les pierres de Puma Punku sont de granite et de diorite, presque aussi durs que le diamant. Or elles ont non seulement été taillées mais également coupées de manière parfaitement droite, ce qui implique des techniques très ingénieuses. À part certains gros blocs qui s’assemblent pour créer une structure sur quatre niveaux, tous les autres sont découpés de manière à s’imbriquer et s’emboîter parfaitement, tel un puzzle.

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Le temple de Kalasasaya

Temple Kalasasaya Tiwanaku

Au nord du temple d’Akapana se trouve celui de Kalasasaya. De l’ancien aymara kala (pierre) et saya (arrêté), il est également surnommé el Templo de las Piedras paradas. D’une superficie de 2 hectares, sa structure est faite de colonnes de grés. Il fut certainement un observatoire solaire d’où les Tiwanakus calculèrent avec une grande exactitude les 365 jours d’une année ainsi que les changements de saisons. Tout le temple est ainsi organisé en fonction de ce cycle solaire. Lors de chaque équinoxe, le soleil apparaît au centre de la porte d’entrée principale. Les Aymaras avaient observé, dès le Ve siècle de notre ère, que le soleil se levait au nord-est lors du solstice d’hiver et au sud-est lors du solstice d’été. Le mur sur lequel se vérifiaient ces repères était nommé le mur-balconnet ou Chunchukala. On note également des gouttières qui témoignent de tout un système d’évacuation des eaux de pluie.

La partie cérémonielle et la partie civile sont distinctes. Ainsi, à l’intérieur de cette zone archéologique, on trouve les restes de petites habitations semi-souterraines et mitoyennes. Le temple présente également une sorte de cour intérieure semi-enterrée, à laquelle on accède par un escalier, et une dizaine d’autres chambres sur les côtés pouvant avoir fait office de mausolées.

Certaines installations en pierre semblent de plus témoigner d’une maîtrise du système d’amplification acoustique. Ces éléments laissent penser que les Aymaras parvenaient non seulement à observer avec justesse les éléments naturels qui les entouraient mais aussi à écouter des sons à de grandes distances. C’est dans le temple de Kalasasaya que l’on trouve trois sculptures majeures du site archéologique de Tiwanaku : les monolithes Ponce et Fraile ainsi que la porte du Soleil.

 

La porte du Soleil

Puerta del Sol, Tiwanaku

La porte du Soleil, de 4 m sur 3, qui se trouve dans l’enceinte du temple de Kalasasaya, est l’un des éléments les plus impressionnants du site. Il est probable que des dorures ou autres métaux nobles ornaient cette construction avant l’arrivée des colons. Cette porte imposante, travaillée dans un seul et même bloc de pierre d’un poids avoisinant les 10 tonnes, n’était probablement pas une pièce isolée, mais bien une partie du temple.

Sur le fronton, finement sculptées et ciselées, on peut voir une représentation d’une divinité entourée de 48 créatures ailées, dont 32 à visage humain et 16 superbes têtes de condor. Il pourrait s’agir d’un calendrier astronomique. Selon toute vraisemblance, la porte du Soleil est un travail inachevé : la partie supérieure droite de l’arc, qui divise la pierre en deux, laisse penser que les tailleurs ont abandonné précipitamment leur œuvre. D’après la légende aymara, la porte est gardienne d’un secret précieusement gardé et qui aurait pour but d’aider une future humanité en danger.

 

Monolithe Ponce

Monolithe de Ponce, Tiwanaku

Également situé dans l’enceinte du temple de Kalasasaya, le monolithe Ponce, du nom de l’archéologue bolivien qui l’a découvert en 1957, Carlos Ponce, est une statue d’environ 3 mètres de hauteur représentant un prêtre. Les archéologues ont toutes les raisons de penser qu’il s’agissait d’un personnage important de la culture Tiwanaku. Elle est couverte de fines gravures représentatives de l’iconographie aymara : personnages ailés, poissons, têtes de pumas, camélidés, aigles et condors, mais l’on peut aussi distinguer des détails anatomiques comme la colonne vertébrale.

 

Monolithe Fraile

Monolithe de Fraile, Tiwanaku

Le monolithe ou la stèle Fraile, lui aussi dans l’enceinte du temple de Kalasasaya, représente un personnage énigmatique tenant dans ses mains une crosse. Plusieurs détails laissent penser qu’il s’agit d’une figure sainte en lien avec l’élément aquatique. Il n’est pas aussi travaillé que le monolithe Ponce mais porte tout de même une ceinture décorée de dessins de crabes en relief. L’andésite qui a servi à la fabrication de ces deux monolithes se trouve à une centaine de kilomètres de là.

 

Monolithe Barbado

Monolithe de Barbado, Tiwanaku

Le monolithe Barbado, appelé aussi Kontiki, plus petit que les monolithes Ponce et Fraile, présente, comme eux, des traits anthropomorphes et des ornements zoomorphes. Il pourrait s’agir là encore d’une figure religieuse. Il a été trouvé, accompagné de deux petites stèles, à côté du monolithe Bennett.

 

Monolithe Bennett

Monolithe Bennett, Tiwanaku

Le monolithe Bennett, aussi connu sous le nom de monolithe Pachamama, fut découvert en 1932 par l’Américain Wendell Bennett, archéologue au musée américain d’histoire naturelle de New York. Datant d’environ 1700 ans, il mesure 7,30 m de haut pour 1,20 m de large, ce qui en fait le plus grand monument de Tiwanaku. Le géant de pierre rouge est représenté avec un masque cérémoniel qui recouvre son visage. Déplacé en 1933 dans la ville de La Paz, il a finalement été rapatrié au musée archéologique de Tiwanaku en 2002.

 

Complexe Putini

Temple Putini Tiwanaku

Le complexe, qui tient son nom de l’expression aymara Putuputini, « espace vide », est aussi appelé le palais des Sarcophages : il pourrait avoir été un lieu d’inhumation, notamment pour les grands personnages de la civilisation Tiwanaku. On trouve sur le site des chambres funéraires donnant toutes sur une cour centrale. Le système d’ouverture des portes est curieux : il consiste en une porte en pierre qui coulisse facilement une fois le sol immergé. Sur la partie ouest de la plate-forme principale, des canaux servaient vraisemblablement à l’évacuation des eaux usées. Ce système impressionnant relève de ce qui s’apparente le plus à nos égouts modernes.

 

Temple semi-souterrain

Temple de Tiwanaku

Dans les murs de ce temple semi-souterrain de 2 mètres de profondeur sont insérés 48 piliers de grès rouge et 175 têtes sculptées de styles différents, peut-être en rapport avec l’exposition que l’on faisait des têtes tranchées des ennemis. Il pourrait s’agir aussi d’une version sophistiquée du sacrifice humain : au lieu de verser du sang, on incrustait alors des éléments à l’allure anthropomorphe consacrés aux dieux, au cœur même du temple. C’est sans doute la plus aboutie des constructions présentes sur le site de Tiwanaku.

 

Tiwanaku aujourd’hui

La prégnance spirituelle de ce lieu de culte est telle que chaque année on célèbre toujours le rite du solstice d’été, le 21 juin (Willka Kuti, « retour du soleil », dans la culture aymara). La Pachamama, déesse de la Terre, et Inti, le Dieu-Soleil, sont les deux objets de ce rituel. Cet événement rassemble chaque année plusieurs dizaines de milliers d’Indiens Aymaras.

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