Les Moxos en Bolivie
Les Moxos sont une ethnie du nord-est de la Bolivie, convertis au catholicisme par les jésuites au XVIIe siècle. L’Ichapakene Piesta a lieu chaque année pour célébrer la culture Moxos.
Les Moxos, ou Mojos, sont une ethnie du nord-est de la Bolivie. Ils vivent actuellement dans le département du Béni, principalement dans les environs de San Ignacio de Moxos et de Trinidad, dans le Territoire multiethnique du bois de Chimanes, ainsi que dans le parc national Isiboro. On dispose de peu d’informations sur l’origine du peuple Moxos : les documents permettant de retracer leur histoire de manière fiable datent de l’époque du début des missions jésuites en Amérique latine, au XVIe siècle. Avant l’arrivée des jésuites, les Moxos ne croyaient pas en l’existence d’un Dieu unique. Dans leur cosmovision, la nature avait créé les astres et les êtres humains, animés par des esprits invisibles. Dans certains villages, il existait des fables sur l’apparition du premier homme et les dieux honorés par les Moxos étaient propres à chaque communauté. Ainsi, ils se pensaient fils du bois, du fleuve ou du lac dont ils se trouvaient proches. Ils considéraient le lieu qu’ils habitaient comme sacré et y étaient donc très attachés, ce qui compliqua la tâche des jésuites pour les faire déplacer vers les missions.
Certaines tribus Moxos n’avaient pas de mode de gouvernance ni de loi : si un différend survenait, chacun se rendait justice. Dans d’autres, en revanche, il existait une certaine organisation politique et sociale qui régulait la vie en famille et en communauté. Le chef, le Cacique, grâce à ses exploits, était l’homme reconnu comme supérieur par son peuple. Les hommes fabriquaient leur hutte ainsi que leurs armes, et consacraient la majorité de leur temps à la chasse et à la pêche. Les femmes, elles, s’occupaient des tâches domestiques : elles préparaient les repas, allaient chercher le bois et l’eau, tissaient des vêtements en coton, des nattes et des hamacs. Elles fabriquaient également des faïences, des jarres peintes et ornées de motifs, aux couleurs inspirées de la nature. Les Moxos étaient généralement pacifiques de nature ; les guerres entre peuples n’étaient pas fréquentes. Certaines communautés acceptaient la polygamie, du moment que l’homme pouvait subvenir aux besoins de ses femmes. En cas de mésentente entre époux, la séparation était autorisée, pour quelque raison que ce soit.
En 1674, les jésuites reçurent l’ordre d’évangéliser les Moxos et tentèrent dès lors de s’intégrer en apprenant leur langue. Ils mirent en place un ensemble de méthodes persuasives qui leur permit de parvenir à leurs fins. Ils durent également passer de longues journées dans la forêt, à la recherche de villages. Une fois arrivés, ils amadouaient les habitants en leur envoyant des cadeaux de valeur : couteaux, miroirs ou hameçons, puis les attiraient vers le village jésuite spécialement conçu pour eux, avec des habitations et de la nourriture en abondance. Les Moxos étaient ravis de découvrir un village dans lequel se trouvaient certains objets qui leur étaient jusqu’alors inconnus. Ce fut ainsi le moyen de leur apprendre peu à peu les rudiments de la religion catholique et du mode de vie européen. Cette technique pour gagner la confiance des Moxos permit aux pères jésuites de réussir la mission qui leur avait été confiée. Aujourd’hui encore, l’évangélisation du peuple Moxos par les jésuites est célébrée dans le village de San Ignacio de Moxos, lors de l’Ichapekene Piesta, qui a lieu tous les ans et a été inscrite au Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité de l’Unesco en 2012.
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