Situation économique de la Bolivie : chiffres clés et contexte
La situation économique de la Bolivie en 2020
Le PIB de la Bolivie en 2019 a été de 40,1 milliards de dollars pour 11,6 millions d’habitants, soit 3 552 dollars par habitant. Le tourisme représente 4% du PIB. Malgré une croissance de 4,6% au cours de 10 dernières années (2010-2020), elle reste l’un des pays les plus pauvres d’Amérique du Sud. En 2019, plus de 37,2 % de la population vivait sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 2 dollars par jour.
La répartition en valeur des secteurs d’activités en 2019 est la suivante : industrie manufacturière dont le traitement des minerais (18%) ; secteur financier, assurances, immobilier et services (14%) ; agriculture et sylviculture (14%) ; transports et communications (12%) ; et secteur public (11%). En 2019, les exportations de produits miniers ont représenté 48% du total exporté par la Bolivie, devant les hydrocarbures, essentiellement le gaz (32%). (Source tresor.economie.gouv.fr décembre 2020).
Le taux d’inflation national, a varié de 6,9% à 1,5% au cours de la décennie 2010-2020 pour terminer à 3,4% en 2020. Le taux de chômage de 10,57% est à prendre avec du recul car il ne tient pas compte de l’importante masse de chômeurs non déclarés ou de travailleurs informels.
L’industrie représente ainsi 18% du PIB, avec en premier lieu l’activité minière. Outre le lithium, l’or blanc dont elle détiendrait 40% des réserves mondiales sur la zone du salar d’Uyuni, la Bolivie est le 4e producteur mondial d’étain, et le 11e d’argent. Le pays extrait également du cuivre, du tungstène, de l’antimoine, du zinc, du fer et de l’or, notamment. La Bolivie extrait et exporte par ailleurs du gaz naturel (elle est le 35e producteur mondial et possède les plus grandes réserves du continent après l’Argentine), mais aussi dans une moindre mesure du pétrole (59e producteur mondial), dont 80 % des ressources totales sont concentrées dans la région de Tarija. En agriculture, les produits les plus cultivés pour l’exportation sont, dans l’ordre d’importance : le soja, le café, la coca, le coton, le maïs, le riz et la pomme de terre.
Le pays tire essentiellement ses exportations du gaz naturel, du soja et ses produits finis, du pétrole sous sa forme brute, du zinc et de l’étain. les principaux partenaires commerciaux sont le Brésil et l’Argentine… et la Chine. Son déficit commercial fut de 860 millions de dollars en 2019.
Contexte économique
La Bolivie est l’un des pays les plus pauvres et les moins développés d’Amérique latine. Pourtant, dans les années 1990, l’économie bolivienne a connu une forte croissance. En effet, des milliards de dollars sont entrés en Bolivie lorsque Gonzalo Sánchez de Lozada (1993 – 1997) privatisa presque toute l’économie gérée par l’État. Toutefois, ces réformes orientées vers le marché n’ont pas fondamentalement changé la nature centralisée du gouvernement ni ouvert complètement l’économie bolivienne, créé de l’expertise technique ou développé l’esprit entrepreneurial. Au contraire, presque toutes les parties ont tenté de s’enrichir en prenant le contrôle des ressources naturelles pour les vendre, plutôt que de les utiliser comme un fonds de dotation nationale.
Entre 2003 et 2005, la Bolivie a connu une période d’instabilité politique et de tensions ethniques, et fut le lieu de violentes protestations contre les projets d’exportations vers l’hémisphère Nord des ressources de gaz nouvellement découvertes. Le référendum de 2004, qui proposa de nationaliser les industries d’hydrocarbures boliviennes, fut approuvé par la population. La loi fut votée en mai 2005, puis effective avec un décret d’Evo Morales en mai 2006.
Suite à son élection en décembre 2005, le président Morales a apporté de nombreux changements dans la structure du gouvernement et de l’économie en Bolivie, proposant notamment une nouvelle Constitution qui permet à l’État une mainmise sur l’économie. La part de l’État dans le secteur des hydrocarbures est ainsi passée de 20 à 80 %, et bien que décriée cette mesure a augmenté de manière considérable les recettes du pays. Ceci a permis notamment de constituer de substantielles réserves (près de la moitié du PIB aujourd’hui) et d’investir dans les infrastructures.
En 2009, la Bolivie a enregistré le taux de croissance le plus haut d’Amérique du Sud avec 3,2%. Depuis, l’économie bolivienne continue sa marche en avant, avec respectivement 4,1 %, 5,2 % et 5 % de croissance entre 2010 et 2012. Cela est principalement lié à l’augmentation du prix de quelques-unes des matières premières qu’elle exporte, comme le pétrole et le gaz, les minerais ou le soja. Par ailleurs, malgré son adhésion à l’Alliance Bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) en 2006, initiée par le Venezuela, et le discours socialiste du gouvernement, la Bolivie a paradoxalement reçu les encouragements du FMI en 2009. La croissance du pays ainsi que la gestion de l’inflation et du budget ont justifié les félicitations de l’organisme.
Les relations commerciales de la Bolivie avec les pays voisins sont en plein développement, en partie grâce à plusieurs accords commerciaux régionaux préférentiels qu’elle a négociés. La Bolivie est membre de la Communauté Andine des Nations (CAN) et bénéficie théoriquement du libre-échange avec les autres pays membres (le Pérou, l’Equateur, la Colombie et le Venezuela). Elle a aussi commencé à mettre en œuvre un accord d’association avec le Mercosur (Marché commun du Cône Sud) en mars 1997. L’accord prévoit la création progressive d’une zone de libre-échange, couvrant au moins 80 % du commerce entre les parties sur une période de dix ans, mais les crises économiques de la région ont freiné cette intégration.
Point négatif, la Bolivie continue d’être perçue comme un pays à risque pour les investisseurs étrangers, en partie à cause du discours radical de son Président, pourtant plus modéré dans les faits. Celui-ci continue par ailleurs de faire face à des défis dans les domaines du transport, bien que le gouvernement bolivien ait considérablement augmenté ses dépenses en matière d’infrastructure, notamment pour développer les exportations. Enfin, les conflits entre les différents groupes de pression et le gouvernement paralysent régulièrement le pays.
Le manque de confiance des investisseurs, le faible investissement dans des secteurs énergétiques clés comme la production minière et les hydrocarbures, le manque d’infrastructure, la pauvreté de plus d’un tiers de la population ainsi que les tensions sociales sont les grandes problématiques auxquelles l’État bolivien doit aujourd’hui faire face. Pourtant, l’explosion du prix des matières premières a entraîné une bonne croissance ces dernières années, et les données macro-économiques comme l’inflation ou l’endettement sont au vert. En outre, la politique sociale paie enfin, en créant un début de demande intérieure. Enfin, le boom du lithium prévu pour les prochaines années devrait, s’il se confirme, donner un sérieux coup de pouce au pays.
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