Les 10 incontournables de la Bolivie

La Bolivie a conservé son identité culturelle unique, grâce à sa position enclavée. Elle exerce un véritable pouvoir de séduction sur les voyageurs en quête de grands espaces sauvages et de traditions authentiques de l’Altiplano andin à l’Amazonie bolivienne.

Du haut de ses 3700 m, la ville de La Paz détient le record de la capitale la plus en altitude au monde. Son quartier El Alto, devenu une ville à part entière, se situe encore plus en hauteur, à 4060 m. Il est conseillé de mastiquer des feuilles de coca ou d’en boire une infusion pour ne pas être incommodé par le mal de l’altitude, mais aussi de s’hydrater régulièrement et de faire chaque effort lentement.

Le centre historique s’organise tout autour de la place Murillo où se dressent la cathédrale et le palais présidentiel. Les balcons de la rue Jaén donnent un beau témoignage de l’architecture coloniale héritée des conquistadors espagnols. Et le Mercado de los Brujos est parfait pour un aperçu des coutumes indigènes toujours très vivaces. Mais également, tous les marchés de La Paz sont des endroits colorés où il faut aller flâner.

Enfin nous recommandons de consacrer une demi-journée pour emprunter différentes lignes de télécabines « Mi Teléferico » récemment installées à La Paz en guise de métro aérien. C’est le meilleur moyen de comprendre la géographie de la ville, de découvrir les différents quartier et l’architecture aymara. En 2021 il existe 11 lignes opérationnelles.

Avec 3.812 m d’altitude, le lac Titicaca est le plus haut lac navigable au monde. Son immense étendue d’eau douce se trouve à cheval entre le Pérou et la Bolivie. Du côté bolivien, le site le plus connu est la isla del Sol qui a su conserver ses tenues traditionnelles colorées ainsi que ses rituels hérités de la cosmovision andine. Dans le village de Copacabana sur la rive, on peut observer le métissage de ces croyances locales avec la religion catholique apportée à la colonisation espagnole. La cathédrale n’est séparée que par quelques centaines de mètres du lieu d’offrandes à la Pachamama situé au sommet du mont Calvario.

À 3.700 m d’altitude, le Salar d’Uyuni est sans aucun doute le site le plus connu du pays. Cet immense désert de sel s’étend sur 12.000 km². Tout autour, le paysage est lunaire avec ses lagunes et ses volcans coniques. Originale, l’île Inca Huasi orne de 24 hectares de cactus l’étendue immaculée désertique. On a une belle vue sur toute la zone depuis le mirador du volcan Tunupa à 4.340 m d’altitude. Il faut pour atteindre ce panorama monter 173 mètres de dénivelée.

En 1987, la ville de Potosí est la première ville bolivienne inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Elle est connue pour avoir abrité le plus grand gisement d’argent au monde. L’exploitation minière du Cerro Rico initiée par l’Inca Huayna Cápac et continuée à l’époque coloniale a généré une richesse unique. La splendeur des façades de la cathédrale et de la Casa de la Moneda témoignent de cette période de faste. Au XVIIe, Potosí a compté jusqu’à 36 églises.

La ville de Sucre est une des villes où l’architecture coloniale est la mieux préservée en Amérique du Sud. Inscrite au patrimoine culturel de l’humanité de l’Unesco, elle se caractérise par la blancheur de ses belles églises : la basilique de Notre dame de Guadalupe, le couvent de San Felipe de Neri ou le monastère de la Recoleta. Autre joyau architectural de la ville, la Casa de la Libertad a abrité la déclaration d’indépendance du pays en 1825. C’est également un excellent point de départ pour explorer Carl Orck’O, le plus grand gisement de dinosaures au monde. Sucre est aussi le point de départ pour visiter les ateliers de tissage Jalq’a et le chemin inca et le cratère de Maragua.

La province du Lipez est une région très aride située à l’extrême sud est de la Bolivie, le long des frontières argentine et chilienne. Elle renferme de véritables trésors naturels comme la vallée de Rocas étrangement façonnée par une activité volcanique, la route des joyaux longeant les volcans frontaliers avec le Chili, le désert de Siloli marquant l’entrée dans la réserve de la faune andine Eduardo Avaroa, qui protège la laguna Colorada, célèbre pour sa couleur rouge. Le désert de Dali et les geysers de Sol de Mañana complètent ce panorama paysager tout à fait hors norme.

La ville de Cochabamba est connue comme la capitale gastronomique bolivienne. Ses marchés sont une véritable explosion de couleurs et de saveurs ; on trouve toutes sortes de produits locaux à Cliza le dimanche, et le plus grand lieu de vente de bétail du pays à marché de Punata le mardi. L’architecture n’est pas en reste, avec le style colonial de la cathédrale et de nombreuses autres églises, et le style éclectique de riches demeures comme le Palacio Portales. Pour avoir une vue panoramique sur la ville et la vallée, il suffit de gravir son Cristo de la Concordia, la statue la plus haute au monde avec ses 34 m de haut. C’est aussi de Cochabamba que l’on part pour aller explorer le parc Torotoro ou encore l’important site archéologique Incallajta.

À l’extrême sud du pays, la région viticole de Tarija profite d’un climat tempéré très agréable. Elle s’est spécialisée dans la production de vin et de singani, la liqueur de raisin nationale. Sa vallée de Santa Ana est parsemée de nombreuses bodegas. La ville de Tarija vaut la visite, avec sa jolie place d’armes et ses superbes palais comme le Castillo Azul. A noter que la vallée de Los Cintis, zone importante de la route des vins boliviens, fait la jonction avec la capitale de la région de Potosi.

La ville de Santa Cruz de la Sierra permet de voyager dans le temps. Son musée d’histoire régionale renferme une belle collection archéologique dans un superbe bâtiment colonial classé. La basilique menor de San Lorenzo a quant-à-elle un style éclectique. La ville permet de rayonner pour visiter les somptueuses missions jésuites et réductions franciscaines héritées de l’époque coloniale. Pour les amoureux de la nature, le jardin botanique et le parc zoologique, précurseurs dans la conservation et la classification, sont parmi les plus complets au monde en ce qui concerne les espèces endémiques. Le biocentre Güembe propose de découvrir l’organisation d’une forêt tropicale sur 24 hectares.

Le parc national Madidi est une des zones qui compte le plus de biodiversité au monde. Ses 1.700.000 hectares abritent 11% de toutes les espèces d’oiseaux tropicaux, soit plus de 1.000 types différents. De nombreux singes peuvent y être observés. Sa flore n’est pas en reste, avec 6.000 espèces de plantes différentes.